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Coupures d’eau et d’électricité, manifestations monstres… Le président de Madagascar a quitté subitement le pays dans un avion français, mais refuse la démission
À Madagascar, la tension monte avec les manifestations contre les coupures d’eau et d’électricité, aggravant la crise politique. Le président Rajoelina a quitté Madagascar en avion français, accentuant les appels à sa démission. Malgré la pression, il s’accroche au pouvoir, justifiant son maintien par le respect de la Constitution comme ultime rempart. Cette situation tendue reflète un profond mécontentement populaire, exacerbée par les défaillances des infrastructures essentielles. Les manifestations violentes révèlent un désespoir croissant face à l’instabilité politique et socio-économique du pays.
Manifestations et exaspération populaire coupures d’eau et d’électricité
Les rues de Madagascar vibrent sous la colère des manifestants. Depuis plus de trois semaines, les protestations, souvent marquées par la violence, se multiplient jour après jour. La Génération Z, fer de lance de ce mouvement, dénonce avec véhémence la gestion déplorable des ressources essentielles. Les Nations unies dressent un bilan tragique, faisant état de 22 morts et d’une centaine de blessés. Le soulèvement dépasse les coupures d’électricité, rejetant globalement la classe politique autour du président Rajoelina. Le mécontentement populaire montre un désir de changement, ébranlant le pouvoir actuel.
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Exfiltration du président et tentative de meurtre
Sous tension extrême, le président Rajoelina a quitté Madagascar, invoquant une « tentative de meurtre. ». Escorté par l’armée française, il s’adresse au pays, affirmant que sa fuite préservait sa vie. Malgré la pression, il refuse de démissionner, déclarant son engagement envers la légalité institutionnelle. Cette situation souligne la complexité de la crise à Madagascar, le président insistant sur son droit de rester.
Capsat et l’armée : un tournant décisif
La mutinerie du Capsat, une unité militaire influente, a fait basculer la situation politique. Il y a 15 ans, elle avait aidé Rajoelina à accéder au pouvoir, mais aujourd’hui, elle se retourne contre lui. En refusant de réprimer les manifestants, le Capsat se rallie à la population, fragilisant le président. Cette rébellion a aussi entraîné une fracture au sein de l’armée, menaçant l’avenir du régime en place. La loyauté de l’armée, autrefois acquise, est désormais incertaine, rendant la situation politique de plus en plus précaire. Le soutien populaire croissant pour les manifestants amplifie les tensions et remet en question la stabilité du pouvoir actuel. L’évolution de cette crise pourrait avoir des répercussions durables sur la gouvernance du pays.
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Malgré une croissance économique projetée de 4,2 % en 2024, Madagascar continue de faire face à des défis structurels majeurs. Les disparités économiques y sont profondes, avec trois Malgaches sur quatre vivant sous le seuil de pauvreté. Cette situation alimente une contestation qui dépasse les simples enjeux politiques. Corruption et chômage aggravent l’exaspération sociale, tandis que baisse du pouvoir d’achat intensifie la frustration. Ces facteurs créent un mécontentement généralisé, rendant la stabilité sociale précaire et posant des défis futurs. Madagascar doit trouver des solutions pour surmonter ces obstacles et promouvoir un développement inclusif.
Un changement de régime, qu’il soit pacifique ou imposé, pourrait temporairement apaiser les tensions. Cependant, les défis économiques et sociaux demeurent pressants et exigent des réformes structurelles pour garantir une stabilité durable. La population, déjà éprouvée par de nombreuses épreuves, attend des réponses concrètes et immédiates. Un nouvel équilibre politique doit s’aligner sur les attentes et besoins réels des citoyens. Les autorités doivent adopter des politiques inclusives et encourager un dialogue pour éviter l’escalade. La transition réussira si les dirigeants instaurent confiance et réformes pour revitaliser l’économie et renforcer le tissu social.